chambre d’huile

À l’occasion de l’ouverture du CCC OD, Per Barclay réalise dans la nef du centre d’art l’une de ses plus grandes « Chambres d’huile » jamais présentées dans un contexte d’exposition.
Il est extrêmement rare de faire l’expérience de ce type d’installation emblématique dans l’œuvre de l’artiste norvégien, puisque les « Chambres d’huile » n’ont pas nécessairement vocation à être exposées. Elles sont en effet le plus souvent conçues comme des dispositifs de prise de vue uniquement destinés à créer des images photographiques.

lle fait apparaître des détails auxquels le regard seul n’a pas accès. Pour cette exposition inaugurale, l’installation de Per Barclay permet ainsi à l’architecture monumentale de la nef de se dévoiler pour la première fois avec une intensité amplifiée. L’installation exacerbe en effet deux caractéristiques essentielles de ce grand espace du CCC OD : sa hauteur exceptionnelle de 11 mètres ainsi que la transparence de ses quatre grandes baies vitrées ouvertes sur la ville.

L’intervention de Per Barclay est très paradoxale, tant l’intervention au sol semble au premier abord ne pas tirer parti du volume impressionnant de l’espace pour faire au contraire le choix du vide. Pourtant, ce volume resurgit dans toute sa dimension dès que l’on s’approche du reflet, qui ouvre un gouffre d’autant plus vertigineux que la hauteur sous plafond de la nef est particulièrement élevée.
Se trouver face à une « Chambre d’huile », c’est ainsi faire coexister en un même lieu la réalité et son image. Malgré la démarcation nette séparant les deux, le trouble demeure, la perception oscille en permanence. Difficile également de déterminer la véritable nature de ce qui est pourtant sous nos yeux : liquide ou solide, surface plane ou abîme insondable…

L’installation de Per Barclay dans la nef interroge plus que jamais ces ambiguïtés qui agissent sur la perception. Elle joue également tout particulièrement du statut hybride de ces installations partagées entre l’image et la sculpture, en appartenant à ces deux champs à la fois. Adossée à l’architecture sur deux de ses côtés, elle se confond presque avec elle pour produire l’illusion d’une image pure dénuée de toute matérialité. Mais elle est aussi, sur ses deux autres côté une sculpture, un objet physique découpant l’espace. Dans cette partie saillante, le seuil est très légèrement surélevé, juste assez pour créer un effet de décrochement qui désigne le bassin comme un relief alors même qu’il s’ouvre sur le vide.

dates

du 11 mars 2017
au 03 septembre 2017

tarifs et billetterie

per barclay

Né à Oslo en 1955. Il vit et travaille à Turin. Après des études d’histoire de l’art à Bergen (Norvège), où il commence à exposer ses oeuvres dès 1984, l’artiste part étudier l’art en Italie; son travail est dès lors fortement influencé par l’Arte Povera. Il acquiert une reconnaissance internationale au cours des années 1990. Son œuvre protéiforme mêle photographie, sculpture et installation, autour de préoccupations liées à l’espace. Équilibre et tension sont des termes essentiels pour aborder le travail de cet artiste qui dit vouloir dépeindre les tensions intérieures, et les dépasser par une perfection formelle permettant d’atteindre une forme d’équilibre. Même si le corps en est souvent absent ou exclu, il reste toujours une donnée majeure de ses œuvres.

https://www.cccod.fr/artist_portfolio/per-barclay-2

voir la page de l’artiste

À l’occasion de l’ouverture du CCC OD, Per Barclay réalise dans la nef du centre d’art l’une de ses plus grandes « Chambres d’huile » jamais présentées dans un contexte d’exposition.
Il est extrêmement rare de faire l’expérience de ce type d’installation emblématique dans l’œuvre de l’artiste norvégien, puisque les « Chambres d’huile » n’ont pas nécessairement vocation à être exposées. Elles sont en effet le plus souvent conçues comme des dispositifs de prise de vue uniquement destinés à créer des images photographiques.

lle fait apparaître des détails auxquels le regard seul n’a pas accès. Pour cette exposition inaugurale, l’installation de Per Barclay permet ainsi à l’architecture monumentale de la nef de se dévoiler pour la première fois avec une intensité amplifiée. L’installation exacerbe en effet deux caractéristiques essentielles de ce grand espace du CCC OD : sa hauteur exceptionnelle de 11 mètres ainsi que la transparence de ses quatre grandes baies vitrées ouvertes sur la ville.

L’intervention de Per Barclay est très paradoxale, tant l’intervention au sol semble au premier abord ne pas tirer parti du volume impressionnant de l’espace pour faire au contraire le choix du vide. Pourtant, ce volume resurgit dans toute sa dimension dès que l’on s’approche du reflet, qui ouvre un gouffre d’autant plus vertigineux que la hauteur sous plafond de la nef est particulièrement élevée.
Se trouver face à une « Chambre d’huile », c’est ainsi faire coexister en un même lieu la réalité et son image. Malgré la démarcation nette séparant les deux, le trouble demeure, la perception oscille en permanence. Difficile également de déterminer la véritable nature de ce qui est pourtant sous nos yeux : liquide ou solide, surface plane ou abîme insondable…

L’installation de Per Barclay dans la nef interroge plus que jamais ces ambiguïtés qui agissent sur la perception. Elle joue également tout particulièrement du statut hybride de ces installations partagées entre l’image et la sculpture, en appartenant à ces deux champs à la fois. Adossée à l’architecture sur deux de ses côtés, elle se confond presque avec elle pour produire l’illusion d’une image pure dénuée de toute matérialité. Mais elle est aussi, sur ses deux autres côté une sculpture, un objet physique découpant l’espace. Dans cette partie saillante, le seuil est très légèrement surélevé, juste assez pour créer un effet de décrochement qui désigne le bassin comme un relief alors même qu’il s’ouvre sur le vide.

Date

11 mars 2017 - 03 septembre 2017
Expiré!

Heure

11h00 - 18h00
Catégorie
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