panamarenko

Né en 1940 à Anvers (Belgique).

 

Son nom (pseudonyme de Pan American Airlines and Company, mais patronyme d’un général ayant réellement existé), son comportement (il a signé en tant que « multimillionnaire » une série d’interventions insolites), ses attitudes (uniforme militaire, képi d’aviateur ou panama blanc), ont alimenté les légendes autant que ses œuvres elles-mêmes nourries des mythes (le vol) les plus antiques et universels.

 

Concepteur, ingénieur, il s’est consacré depuis 1967 à l’invention de machines volantes dans lesquelles il cherche à remplacer l’unité force/cheval par l’unité force/homme. À la frontière de l’art et de la science, cette démarche originale ne saurait se réduire à cette simple alternative. Les rapports qui président à la constitution de ces étranges machines ne relèvent pas de préoccupations esthétiques, formalistes ou « poétiques » mais résultent pour une part de l’observation précise des mécanismes vivants (vol à battements d’ailes) et pour l’autre de l’invention pure, l’une et l’autre soumises à un processus mental très logique et à une rigueur technique implacable.

 

Dès lors, se poser la question de savoir si les objets que Panamarenko construit fonctionnent comme on l’exigerait de réalisations d’ingénieurs perd toute importance. Panamarenko se comporte comme un chercheur qui tend à dégager des voies nouvelles, des approches différentes auxquelles d’autres n’auraient pas pensé, à réaliser des objets techniques basés sur des possibilités inexplorées. Et par là Panamarenko s’introduit très profondément à l’intérieur du monde scientifique et transmet l’essence de la démarche propre à ce monde.

 

références : catalogue de l’ARC, 1973, texte de Suzanne Pagé; catalogue Berlin-Otterlo-Bruxelles, 1978/79, textes de Lucius Grisebach, Charles Hirsch et Panamarenko

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